Sélectionner une page

Centrés sur une expérience utilisateur fluide et agréable, les développeurs front-end donnent vie à l’interface. Dans la continuité de notre série d’articles sur les coulisses d’une legaltech, Pierre et Thomas, Software Developers chez Hyperlex nous présentent leurs missions quotidiennes et nous aident à décrypter les codes du développement au service de l’ergonomie et de l’accessibilité.

 

 

Pouvez-vous présenter votre parcours et ce qui vous a motivé à rejoindre une legaltech comme Hyperlex ?

Pierre : Après 10 ans dans le secteur public, j’ai choisi de me réorienter en tant que développeur. C’est comme ça que je suis arrivé en stage chez Hyperlex en février 2017. J’ai tout de suite accroché avec l’équipe et j’ai senti que j’intégrais une entreprise propice à mon propre développement.

Thomas : Je suis arrivé en 2017 à la création d’Hyperlex, suite à une rencontre sur Linkedin avec Alexis Agahi, le CTO d’Hyperlex. Ce qui m’a séduit c’est l’aventure : il y avait tout à faire sur un produit innovant et au sein d’une équipe inspirante.

 

Quand on pense au métier de développeur, on ne pense pas forcément au secteur juridique… Pourquoi ce choix ?

Le métier de juriste est un métier traditionnel, avec des outils et des process parfois un peu désuets… Ce qui est intéressant dans notre métier c’est de pouvoir leur apporter la pointe de la technologie en mêlant un produit SaaS à de l’intelligence artificielle.

On cherche à faciliter le quotidien de ces professionnels en leur permettant de dégager du temps pour qu’ils puissent se concentrer sur leur mission d’expert.

 

On parle de “développeur” mais c’est un ensemble qui regroupe beaucoup de métiers : back-end developer, front-end developer, software developer, web developer… Pouvez-vous nous expliquer ces différents métiers et leurs interactions chez Hyperlex ?

En effet, la profession de “développeur” est très riche mais en plus, elle varie en fonction du secteur d’activité ou de la taille de l’entreprise.

Chez Hyperlex, nous sommes tous des Software Developers divisés entre le front-end et le back-end. Le front-end – que nous sommes – est en charge de toute la partie visible d’Hyperlex : tous les éléments qui s’affichent lorsque l’utilisateur se connecte à son compte Hyperlex. A l’inverse, le back-end est en charge de la partie dans l’ombre que l’utilisateur ne voit pas, administrant la base de données.

La particularité chez Hyperlex : l’ensemble des données sont cryptées sur le serveur pour des raisons de sécurité. Cela conduit à déporter une partie de la complexité du travail au niveau du front : un certain nombre de tâches qui pourraient être effectuées côté serveur (back-end) doivent être traitées côté client (front-end). Nous nous devons de garantir la confidentialité et la sécurité de nos utilisateurs au-delà de l’ergonomie de la plateforme.

 

Chez Hyperlex, en quoi consiste votre métier de développeur au quotidien ?

Notre objectif est d’offrir à nos utilisateurs un logiciel métier irréprochable en termes d’accessibilité et de réactivité. A la différence d’une marketplace par exemple, nous ne cherchons pas à optimiser l’expérience de l’utilisateur pour le faire acheter mais pour fluidifier son interaction avec l’application, son travail et par conséquent son quotidien.

Concrètement, nous fonctionnons selon la méthode « Agile » pour développer nos fonctionnalités.

 

→ Comment cela s’organise ?

Au début de la semaine, l’équipe en charge du produit remonte les besoins clients et les divise sous forme de “tickets”, représentant les tâches à accomplir. Ce ne sont pas des tâches techniques mais des besoins utilisateurs. Nous nous répartissons entre nous les tickets et les traduisons en spécifications techniques.

Une fois réalisée, chaque tâche sera revue, commentée, approuvée ou modifiée par un autre membre de l’équipe avant une intégration définitive sur la plateforme. Ce process crée une véritable émulsion entre tous les cerveaux.

 

Nous sommes les premiers testeurs d’Hyperlex et les premiers à pouvoir dire si les choses fonctionnent ou non. On a une vraie responsabilité sur cette partie et on se doit de challenger le service Produit, tout autant qu’ils essayent de nous challenger.

Thomas Brodusch, Senior Software Developer chez Hyperlex

En plus de la livraison de nouvelles fonctionnalités, notre quotidien est aussi rythmé par l’amélioration continue de l’existant : optimisation des performances, corrections de bugs… On ne cherche pas à obtenir le produit parfait du premier coup, mais à sortir rapidement une première version pragmatique correspondant au besoin client, en procédant par itérations. C’est l’un des nombreux avantages du mode SaaS : le client à un logiciel qui s’améliore de semaine en semaine.

Enfin, dans une société qui fait de l’IA comme Hyperlex, il est important de rester toujours à la pointe des pratiques de notre métier. C’est pourquoi nous consacrons chaque jour un peu de temps à la veille technologique.

 

Quelle est votre motivation quotidienne ? Ce qui vous donne envie de vous lever le matin ?

P : Quand j’ai choisi de faire ce métier, je me suis posé la question du cadre dans lequel je voulais l’exercer. Ce qui me plaît dans l’environnement startup, c’est l’impact direct qu’on peut avoir sur le produit et le retour sur investissement rapide. On a tout de suite les retours utilisateurs, ce qui nous permet d’adapter le produit en conséquence.

T : Ce qui me motive tous les jours, c’est le fait de travailler avec les meilleurs. On est entouré de personnes motivées qui veulent améliorer sans cesse le produit pour faire grandir l’entreprise.

 

Quelles sont les qualités pour exercer ce métier ?

T : L’humilité. Il faut accepter de se remettre en question et d’aller toujours au-delà de ses limites. Le développeur est un vrai “problem solver”. Il y a un côté “détective” dans notre profession : on doit chercher la solution à un problème et dès qu’il est réglé, s’attaquer à un nouveau problème, et ainsi de suite ! C’est pour cette raison qu’il faut être passionné et avoir soif d’apprendre.

P : Il faut aussi être curieux et ouvert d’esprit. La veille technologique par exemple ne doit pas être une souffrance mais se faire naturellement et avec plaisir.

 

Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontés ?

P : L’enjeu de notre métier est de faire le lien entre les différents services, d’assurer la transmission entre les équipes techniques et non techniques. Un bon développeur est en mesure d’expliquer ses missions et ses contraintes de développement.

 

C’est un métier technique, mais le pivot central reste l’humain et la communication.

Thomas Brodusch, Senior Software Developer chez Hyperlex

 

T : La première difficulté en tant que développeur vient de la considération que les autres peuvent avoir de notre métier. Il y a une méconnaissance et une incompréhension de ce que l’on fait. C’est une profession très cérébrale qui implique une grande concentration.

 

Les dernières fonctionnalités intégrées dans Hyperlex dont vous êtes particulièrement fier ?

P : J’étais chez Hyperlex depuis 6 mois quand on m’a demandé de développer la fonctionnalité permettant de faire un export Excel de l’ensemble des fiches de synthèse contractuelles, en un clic. J’ai sorti péniblement une première version de l’export en presque 1 mois, avec beaucoup d’itérations. Pour le client tout fonctionnait, mais en terme de code c’était loin d’être optimal.

1 an après, suite à une refonte de la fiche de synthèse, j’ai du recoder l’export Excel. J’attendais ça avec impatience : pouvoir m’évaluer 1 an après mon arrivée. En 3 jours j’ai développé la fonctionnalité avec une qualité et une lisibilité de code bien meilleure par rapport à la première version. C’est la preuve que mon travail personnel a porté ses fruits.

T : J’ai deux fiertés. La première est technique : j’ai développé un outil métier visant à aider les équipes internes d’Hyperlex dans la reprise des contrats de nos clients en phase projet. Avec cet outil, les équipes ont amélioré leur productivité de 15%.

 

👉  Lire aussi : [INTERVIEW] Dans les coulisses d’une LegalTech : la mission du Customer Success

 

Et ma deuxième fierté, c’est Pierre. Il est arrivé en tant que stagiaire chez Hyperlex et il est aujourd’hui un développeur aguerri, confirmé en CDI depuis 1 an chez Hyperlex.

 

Les grands challenges de ce métier dans le secteur juridique ?

 

L’évangélisation d’un secteur où le gain de valeur immédiat à la transformation digitale apparaît moins évident que dans d’autres.

Pierre Tsiakkaros, Software Developer chez Hyperlex

 

Notre objectif est de permettre aux juristes de se concentrer sur leur cœur de métier en supprimant de leur quotidien les tâches répétitives.

Une victoire pour vous c’est quand… ?

P : Lorsqu’on finit par résoudre un bug prioritaire qui semblait sans logique après des jours de recherche. L’autre vrai plaisir de ce métier, c’est la transmission. C’est gratifiant d’aider les équipes qui n’ont pas forcément d’expertise en matière de développement à devenir autonomes sur ces sujets.

T : Lorsqu’un membre de l’équipe me remonte le feedback d’un client qui a été séduit par la solution.

 

Un message aux juristes qui vous lisent et qui envisagent l’installation d’une solution d’IA au sein de leur Direction Juridique ?

T : Renseignez-vous sur la solution que vous allez mettre en place et sur l’équipe qui l’anime et la développe… Demandez-vous : “Qui fait ce produit et pourquoi ils le font ?”. C’est important de connaître leur démarche et de pouvoir se projeter.

P : Ne choisissez pas un produit juste parce que c’est à la mode ou parce que les autres le font. Avant de prendre une décision, il y a un travail d’analyse et de réflexion à mener au sein de votre entreprise. Réfléchissez en amont à vos besoins réels et vos problématiques. Le produit adapté s’imposera naturellement suite à cette réflexion.

🔭  Un projet en perspective ? Rencontrez nos équipes !

 

Demander une démo

 

Lisez aussi l’interview de notre Head of Product : Interview de Silvana de Santis, Head of Product 💖